Mai 2018 – Leuglay – Hommage à trois héros morts pour la France.

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Inauguration de la plaque en mémoire de Madame Suzanne BRET, épouse LAMY, résistante FFI.

Le rapport de M. STÉPHAN, maire d’Auberive en 1944, à propos de l’assassinat de Mme Suzanne LAMY et de Mlle Geneviève AUBERTIN, se termine ainsi :

« Mon rapport ne peut dissocier ces deux âmes-sœurs, sœur dans la vie comme dans la mort, qui firent le plus grand honneur à la France. »

Suzanne BRET est née le 19 octobre 1918 à Dijon (Côte-d’Or).

Fille de Georges et Lucienne BRET, qui tenaient la boulangerie de Leuglay (Côte-d’Or), Suzanne BRET épousa Lucien LAMY et résidait, sous l’Occupation, à la gare de Vivey-Chalmessin (Haute-Marne). Son époux, qui servit dans un régiment de pionniers en 1940 et qui fut prisonnier jusqu’en octobre 1940, était le chef du maquis de Vivey (alias « Victor »)

Geneviève Aubertin est née le 3 janvier 1921 à Rambucourt (Meuse).

Fille de Georges, chef de gare d’Aprey-Flagey (Haute-Marne), domiciliée à Flagey, Geneviève AUBERTIN, employée auxiliaire de la SNCF, était agent de liaison de la Résistance, au profit du maquis Max, où servait son frère Louis.

Suzanne LAMY et Geneviève AUBERTIN revenaient à vélo d’une cueillette de prunes, lorsqu’elles furent arrêtées le 22 août 1944 sur le territoire d’Auberive (Haute-Marne), au carrefour des routes de Vivey et Praslay.

Elles furent toutes deux conduites vers la chapelle Saint-Rémy par des soldats russes servant dans l’armée allemande (Armée Vlassov). Là, elles se trouvèrent en présence de leur bourreau, un soldat russe ivrogne et sadique. Outragées, frappées à coups de crosse et de bottes, elles furent finalement assassinées d’un coup de fusil dans la poitrine.

Ainsi se termina tragiquement la vie de ces deux résistantes, entièrement dévouées à une noble cause : la résistance et la libération de la France.

Guerre d’Indochine – A la mémoire du Capitaine Lucien LAMY.

Lucien LAMY est appelé au 21ème RI, service comptant du 15 avril 1933 au 14 avril 1934.

Il est rappelé le 1 septembre 1939 au 428ème Pionniers.

Fait prisonnier le 25 juin 1940 il est placé en congé de captivité le 1 octobre 1940.

Il entre dans la résistance le 1 avril 1941 dans le maquis de Haute-Marne.

Il est ensuite affecté au 4ème RTS, devenu 21ème RIC le 1 octobre 1944, à la brigade de Marche de Madagascar, au 3ème Bataillon sénégalais de la brigade d’Extrême-Orient puis au 4ème Bataillon de Marche de Montagnards.

Il a servi à Madagascar du 02/10/1945 au 10/04/1946 et en Indochine du 27/04/1946 au 11/08/1947.

Démobilisé le 28 janvier 1948, il reprend du service en Indochine le 18/04/1949.

Lucien LAMY est mortellement blessé le 2 octobre 1950 à Dong Tan au Tonkin par un éclat de mortier en pleine poitrine lors d’un combat contre le Viet-Minh, fortement muni d’armes automatiques et d’armes lourdes. (Opération « Phoque »)

Ses décorations : Croix de Chevalier de la Légion d’honneur, Croix de Guerre 39/45      avec trois citations à l’ordre de l’armée, du corps d’armée et deux citations à l’ordre de la division. Il a reçu trois blessures de guerre.

Son nom est inscrit au Mémorial de Fréjus : mur du souvenir – colonne 37 – plaque 185.

G.SURIREY