– Châtillon-sur-Seine – Le Maréchal MARMONT, un enfant du pays.

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Descendant d’une ancienne famille de noblesse d’épée, Auguste Frédéric Louis Viesse de Marmont naquit rue de l’Orme à Châtillon-sur-Seine le 20 juillet 1774.

La vie du Maréchal MARMONT ne peut être retracée qu’en larges traits car trop riche et mouvementée pour figurer en quelques lignes.

Après des études avec JUNOT au collège de Châtillon, à Dijon où il rencontra Bonaparte pour la première fois, et à l’école d’artillerie de Châlon-sur-Marne, il entra dans l’armée avec le grade de 2ème lieutenant.

Il est au siège de Toulon avec Bonaparte et devient son aide de camp en février 1796. Il le suit en Italie et rapporte au Directoire les drapeaux pris à l’ennemi durant la campagne. Promu chef de brigade d’artillerie mais toujours aide de camp de Bonaparte, il le suit en Orient, est fait général de brigade à Malte pour s’être emparé du drapeau des chevaliers de Saint-Jean. En Égypte, il prend part aux principales batailles et, commandant d’Alexandrie, repousse la flotte anglaise, le 3 février 1799. Reparti avec Bonaparte sur le Muiron, il participe au coup d’État du 18-Brumaire, devient conseiller d’État le 25 décembre 1799 et suit le Premier Consul en Italie. Il se distingue à Marengo à la tête de l’artillerie et devient général de division en septembre 1800, à l’âge de vingt-six ans. Premier inspecteur général de l’artillerie en 1802, il commande le 2e corps de la Grande Armée en 1805, est à Ulm (21 octobre) et à Weyer (3 novembre).

Gouverneur de la Dalmatie, il contraint la flotte russe à lever le siège de Raguse, ce qui lui vaut le titre de duc de cette ville en 1808. Il organise la Dalmatie, nouvelle possession française, y créant routes et écoles. En 1809, il repousse les Autrichiens vers le nord, est vainqueur à Gôspich (20 mai), Fiume (29 mai), prend Graz, commande la réserve à Wagram et inflige une ultime défaite à l’ennemi à Znaim (9 juillet), ce qui lui vaut d’être fait Maréchal de l’Empire le 12 juillet. Revenu en Dalmatie comme gouverneur des Provinces Illyriennes, MARMONT est envoyé en 1811 dans la péninsule Ibérique. Il débloque Ciudad Rodrigo (24 sept.), envahit le Portugal et affronte Wellington, arrive jusqu’à Castelo Branco (12 avril 1812) mais doit se replier et se fait battre aux Arapiles (22 juillet 1812), où il est blessé. Il ne peut reprendre un commandement qu’au début de 1813. Il prend alors part à toutes les grandes batailles en Saxe ; il commande l’aile gauche à Leipzig.

Commandant le 6e corps à l’armée de Champagne, MARMONT est à Brienne (29 janvier 1814), La Rothière (1er février), Champaubert (10 février), Vauchamps (14 février), Montmirail (17 février) ; mais sa grande habileté tactique est prise en défaut à Laon (nuit du 9 au 10 mars), où il est sévèrement battu. C’est encore MARMONT qui livre les derniers combats, défend Paris et négocie la capitulation. Louis XVIII le fait Pair de France et MARMONT l’accompagne durant son exil à Gand. A la seconde Restauration, il deviendra ministre d’État (30 novembre 1817), gouverneur de Paris de 1821 à 1830. Il échoue à écraser l’insurrection de juillet 1830 et part en exil avec Charles X.

Il meurt à Venise (Italie) le 3 mars 1852.

Le nom de MARMONT est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile.

Gilles SURIREY