11 novembre 2019 – Remise du drapeau des anciens combattants par Jean-Pierre GAUTHIER à la commune de Sainte-Marie-sur-Ouche

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et ce en présence du maire Monsieur Michel VANDENBERGHE et de représentants du conseil municipal jeune.

Jean-Pierre GAUTHIER

« Le 11 novembre dernier, lors de la cérémonie au monument aux Morts, a eu lieu la remise du drapeau de la section des Anciens Combattants et Victimes de Guerre par Monsieur GAUTHIER, dernier adhérent local. Cette remise faite au maire de Sainte-Marie a revêtu un caractère solennel adapté à la circonstance.

Désormais, ce drapeau est installé dans les locaux de la mairie. Il n’est pas celui d’origine car l’association a vu le jour après la 1ère guerre mondiale et l’étendard initial a dû être remplacé. Celui-ci a été confectionné au début des années 2000. Mais qu’importe l’étoffe, ce drapeau est présent dans toutes les communes environnantes lors des cérémonies de commémoration depuis les années 1920. En effet, cette association d’Anciens Combattants, dont le siège social était à Pont-de-Pany, regroupait les anciens combattants, mutilés, veuves de guerre… des communes environnantes : Agey, Gissey, Fleurey, Gergueil, Arcey, Urcy, Prâlon, Ancey, Mesmont, Remilly, Lantenay, Sainte-Marie… Chaque année, les membres de l’association choisissaient les villages dans lesquels le drapeau serait présent les 11 novembre puis les 8 mai. En remettant entre les mains du maire ce magnifique drapeau, Monsieur GAUTHIER a également confié le registre des réunions de l’association qui s’étale sur pratiquement un siècle. Et c’est ainsi que l’on découvre qu’outre la défense des droits des anciens combattants et sa mission de solidarité, l’association avait également la volonté de fédérer la cohésion de ses adhérents et sympathisants par des banquets, des bals…

Les années passant, le nombre d’adhérents a diminué et l’association, réduite à un seul membre, a dû fusionner pour ne pas mourir.

Monsieur GAUTHIER nous a fait là un très beau cadeau. Beau, car l’objet par lui-même est de belle facture, mais également beau par son histoire, le passé des hommes qu’il représente et la mémoire qu’il véhicule. La section locale n’est plus, mais le drapeau sera présent lors des prochaines cérémonies au sein de la commune.

La remise du drapeau par Monsieur GAUTHIER

Mais arrêtons-nous quelques minutes sur l’histoire de Jean-Pierre GAUTHIER qui a consacré une trentaine d’années à la présidence de cette association et à la garde de ce drapeau, et qui a bien voulu nous parler de lui.

Né en 1934, à Dijon, Jean-Pierre GAUTHIER ne se destinait pas à une carrière militaire. Mais, en 1954, il est appelé au service national. Il fait « ses classes » au centre d’instruction de Trèves, en Allemagne, avant de rejoindre le service de l’intendance de l’armée de terre à Coblence. Mais la guerre d’Algérie vient de débuter. Le service national, compte tenu des événements, est passé de 12 à 30 mois et les appelés, qui jusque-là avaient été épargnés par la guerre d’Indochine qui vient de se terminer, sont envoyés en Algérie. Jean-Pierre GAUTHIER n’y échappe pas et, en 1956, il rejoint d’abord Tlemcen, puis, son unité effectuera des missions, telles que la sauvegarde d’un viaduc, non loin de la frontière marocaine. Il rentre en métropole en 1957. C’est fort de cette expérience militaire qu’il rejoindra l’association des anciens combattants et victimes de guerre une trentaine d’années plus tard. Revenu à la vie civile, il travaillera dans l’assainissement au profit de la ville de Dijon avant de devenir chauffeur, toujours au service de la cité des Ducs. Il prend sa retraite en 1988 et fait construire sa maison à Urcy sur un terrain acquis 20 ans plus tôt. Le 18 avril 1992, il accepte la présidence de la section de Pont-de-Pany en remplacement du Colonel (ER) PÉLISSONNIER, frère du maire de Sainte-Marie dans ces années-là. La section compte, à cette époque, une cinquantaine de membres. Cette responsabilité a dû bien remplir le temps libéré de sa retraite.

Merci encore Monsieur GAUTHIER. » 

Article paru dans la revue communale « Quoi d’9 » n° 17 et publié avec l’autorisation du maire de Ste Marie-sur-Ouche.