Mirebeau – L.R. VIARD 1862-1952 « UNE BELLE FIGURE MILITAIRE, UN HOMME, UN CHEF ET UN ÉRUDIT »

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L’ENFANCE ET L’ADOLESCENCE

Louis René VIARD est né à Mirebeau-sur Bèze (21310) le 1er novembre 1862.

A quatre ans il quitte Mirebeau pour Trochères où son père exerce le métier de maréchal- ferrant.

Après quelques années de scolarité à l’école publique de Mirebeau, Louis René travaille dans des exploitations agricoles jusqu’au 3 décembre 1883, date à laquelle il est incorporé au 130e RI pour effectuer son service militaire.

Témoignage d’A. RIVOALLAN, ex-poilu du 209e RI, du 256e RI et du 154e RI au cours de la Grande Guerre :

« Enfant de Mirebeau-sur-Bèze, dans la Côte d’Or, vrai Bourguignon salé malgré l’extrême retenue de son vocabulaire, et profondément attaché à sa petite patrie, Louis René VIARD, cependant, ne résista pas longtemps à l’appel de l’aventure. Engagé volontaire, il gagne par le travail, la volonté, tous ses galons, tous les concours qui firent d’abord de lui, pas bien longtemps, à sa sortie de l’école militaire, un sous-lieutenant d’infanterie. A trente ans, il avait trouvé sa voix : la Coloniale. »

 

LA MÉTROPOLE (1883-1893)

3 décembre 1883 : L.R.VIARD est incorporé au 130e RI à Mayenne au nord de Laval.

20 septembre 1885 : il est nommé sergent.

20 septembre 1886 : il est nommé sergent-major

23 avril 1886 : il intègre l’école d’infanterie de St Maixent pour suivre le stage d’officier d’active (promotion Soudan) à l’issue duquel il est nommé sous-lieutenant.

1er avril 1891 : il est affecté au 106e RI à Châlons-sur-Marne (Caserne Chanzy).

1er avril 1893 : il est promu lieutenant.

 

L’ALGÉRIE (1893-1902)

 1er novembre 1893 : il rejoint le 1er Bataillon d’Infanterie d’Afrique (B.I.L.A.) en garnison à Le Kreider (Sud Oranais).

En septembre/octobre 1900 et en mars/juin 1901 il participe à des expéditions de maintien de l’ordre dans les régions sahariennes instables : le Touât, qui est un groupe d’oasis du Sahara algérien (bassin de l’oued Saoura) situées sur le passage des caravanes qui descendent vers le Soudan français et qu’il faut protéger des pillards.

Sa valeureuse conduite lui vaudra la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur.

Promu capitaine le 1er octobre 1902, il sert au 102e RI pendant un an.

En 1903 sur sa demande, il est affecté au 4e RI Colonial, puis au 8e RI Colonial jusqu’au 23 janvier 1904.

 Le capitaine VIARD en 1903

 

 INDOCHINE – LA CAMPAGNE DU TONKIN (1904-1907)

 

 

Le 1er décembre 1904, il est désigné, hors tour, pour I’Indochine et sert au 4e Régiment de Tirailleurs Tonkinois à Nam-Dinh puis à Tong sur la Rivière Noire, près d’Hanoï.

Le Tonkin était alors un territoire placé sous la protection de la France, géré comme une colonie par un résident-général. Le territoire est fertile et le sous-sol riche. L’incursion de pillards rend nécessaire la présence militaire française pour protéger les échanges commerciaux.

 

L.R.Viard avec le résident de France à Nam-Dinh

A.O.F. – LA CAMPAGNE DU SOUDAN (1908-1910)

En août 1908, le capitaine VIARD est désigné de nouveau hors tour pour servir en Afrique Occidentale Française. A son débarquement à Dakar le 5 septembre, il est affecté, sur ordre du général commandant supérieur des troupes, au 2e Régiment de Tirailleurs Sénégalais à Kati (Haut Sénégal et Niger), pour assurer le maintien de l’ordre.

Extrait d’un article publié dans « Le Progrès de la Côte d’Or » sur l’expédition de Tabadian :

« C’est avec un vif plaisir que nous apprenons que notre compatriote et ami, le capitaine VIARD, de l’infanterie coloniale, en service au 2e Régiment de Tirailleurs Sénégalais à Ségou-sur-le-Niger, qui a si brillamment dirigé la colonne de répression dans la Haute Gambie contre les guerriers pillards du marabout fanatique Fodé Seyliman Bayaga, vient d’être nommé résident de France en Mauritanie et commandant du Cercle et de la Compagnie Méhariste de Kiffa (Mauritanie).

Tous nos compliments et tous nos vœux à ce brillant et courageux officier. »

Dans une lettre écrite le 18 juin 1909 et adressée au capitaine VIARD, W. MERLAUD-PONTY, gouverneur des Colonies, lui rappelle les événements récents (incursion du Marocain MOULAY IDRISS en Mauritanie) et lui transmet les directives concernant « la ligne politique à suivre avec les nomades de ce pays. »

« …Dans les circonstances présentes, comme pour l’avenir, l’occupation de Kiffa (décembre 1906) présente donc des avantages réels, tant au point de vue politique qu’au point de vue militaire, puisqu’elle complète la ligne des postes qui couvrent notre frontière sahélienne et saharienne de l’Atlantique à Tombouctou…

Il importe de se montrer très ferme avec les Maures. C’est une race très différente de nos populations noires dont il est toujours possible de gagner la confiance. Les Maures ne nous obéiront que s’ils nous craignent ; dans notre bienveillance, ils ne verront jamais que de la faiblesse… Il faut les mettre dans l’impossibilité d’exercer aucune déprédation dans notre zone de protection… et rester inébranlable dans la ligne de conduite pour obtenir un calme complet qui permettra aux caravanes de reprendre les routes vers l’intérieur de notre colonie… »

En juillet 1909, Louis René VIARD est donc en Mauritanie où il administre, en qualité de Résident de France, la région de Kiffa. A la tête de ses méharistes, il conduit plusieurs opérations contre les Maures insoumis.

Rentré en France le 6 août 1910, il est affecté au 1er R.C. à Cherbourg

Il est promu Chef de bataillon, au choix, le 31 décembre1910.

 

A.E.F. – LA CAMPAGNE DU GABON, DU TCHAD ET DU OUADAÏ (1912-1914)

 

 

L.R Viard en tournée d’inspection au Gabon en 1913.

 

 

 

 

 

Désigné pour servir au Gabon (Afrique Equatoriale Française) il débarque à Libreville en mars 1912, et est choisi par le gouverneur de la colonie, tout en conservant le commandement de son bataillon réparti sur plusieurs postes, pour diriger une mission d’études chez les Pahouins des Monts de Cristal. Il rentre à Libreville en y rapportant des documents précieux sur les mœurs et coutumes des indigènes, la flore et la faune de la région.

 

L.R. et sa girafe au Tchad en mars 1914

 

En récompense de sa mission et sur sa demande, le capitaine VIARD est envoyé au Tchad et au Ouadaï, capitale Abéché, qu’il désire connaître.

Fin 1913, il prépare la colonne qui, en mars 1914, devait s’emparer de la citadelle d’Aïn-Galaka, dans la région désertique du Borkou.

En mai 1914, L.R. VIARD s’embarque pour la France.

Le 2 août 1914, à l’appel de la mobilisation générale, il rejoint le 4e Régiment d’Infanterie Coloniale à Toulon.

 

LA CAMPAGNE DE FRANCE – LA GRANDE GUERRE (1914-1918)

 

L.R Viard devant le beffroi d’Arras en 1915.

 

 Le 5 octobre suivant, il est promu au grade de lieutenant-colonel et désigné pour exercer le commandement du 209e RI, sur le front de Champagne, face à Perthes-les-Hurlus.

Il a successivement commandé le 209e RI, le 256e RI et le 154e RI.

Ce que fut sa conduite à la tête de ces différents corps de troupe, l’attribution de la croix d’officier de la Légion d’Honneur le 6 juin 1915 devant Thélus en Artois et des neuf citations avec Croix de Guerre est plus éloquente que l’énumération des secteurs où il soutint les chocs les plus violents et les affaires où il fut appelé à conduire l’offensive.

L.R.Viard avec le Général de Lobit à l’entrée du bivouac du 209e

 

Outre ses qualités de soldat, L.R.VIARD était aussi un organisateur avisé. Il est proche de ses soldats et prend soin d’eux. Sa devise était : « Commander, c’est se faire aimer. »

« Sous l’impulsion intelligente et énergique de son chef, le lieutenant-colonel VIARD, le 209e RI a créé dans son secteur, tant aux tranchées qu’au bivouac, une organisation méthodique et excellente, qu’il a perfectionnée sans relâche, véritable modèle pour l’ordre, la discipline, les services, l’hygiène, et les besoins de la défense et de l’attaque. »

Dans la citation à l’ordre de la division rédigée par le général LEROUX le 17 juin 1918, il est écrit : « Chef de Corps de tout premier ordre. A fait de son régiment une famille militaire dans toute la force du terme et une troupe de guerre qui, dans les journées des 9, 10 et 11juin 1918, sous son énergique et intelligente impulsion au cours d’actions tour à tour défensives et offensives, a montré une fois de plus ce que le soldat français est capable de faire avec des chefs qu’il estime et qu’il aime. »

 

 

 

 

 

L.R.Viard et sa musique du 209e

 

Organisateur des loisirs de ses soldats, L.R.VIARD a créé la musique du 209e RI et une activité théâtrale. Ainsi à Baconnes (Marne), village entièrement détruit pendant la guerre, le 15 novembre 1916, est présentée pour la première fois, dans une grange abandonnée, une pièce de théâtre écrite par le médecin-auxiliaire RACHET, dont la musique est composée par le lieutenant DUPLAN et qui est jouée par les artistes du 209e.

 

Extrait du prologue de cette pièce, intitulée « Revue de détails », écrit et lu par Jean RACHET :

« …Mais ce pauvre théâtre, encore à son début,

Dépourvu de rideaux et de maints attributs

Dont notre pauvreté nous interdit l’emplette,

Doit son air souriant et sa mine coquette

À notre 209e, à notre Colonel

À qui je veux donner le salut solennel

De tout son régiment, et si c’est réussi,

C’est à lui, mes amis, qu’il faut dire : merci ! »

L.R.Viard et son théâtre à Baconnes

 

Le 31 janvier 1917, par 17° au dessous de zéro, le sol est gelé et couvert de neige ; le vent est faible. Vers 16 heures les Allemands profitent des circonstances favorables pour déclencher deux attaques successives au gaz (chlore) sur Baconnes et sa région, sur un front d’émission de 11 km provoquant une nappe stagnante de 6 m de hauteur et s’étendant jusqu’à 20 km du front.

A.RIVOALLAN témoigne :

« …Les malheureux soldats russes, à qui le vin était interdit, avaient depuis des semaines jeté leur masque à gaz et utilisaient la boîte en fer blanc comme bidon et allaient mendier un peu partout. Ce fut chez eux une véritable hécatombe…Au 209e, ce furent les gradés subalternes et les sous-officiers qui fournirent le plus de victimes, obligés qu’ils étaient de retirer leur masque pour faire circuler les ordres. La tenue des lignes françaises fut si remarquable que nulle tentative d’assaut de l’ennemi ne suivit la nappe de gaz…

Mais les hôpitaux de Mourmelon s’emplirent et débordèrent de malheureux dont un grand nombre devaient succomber dans d’horribles souffrances. »

Promu colonel le 20 août 1918, il est grièvement blessé le 5 septembre à Guiscard en Picardie. Il reprend du service le 19 mars 1919 à la tête du 5e RC à Bingen puis à Worth et assure la garde de la frontière du Rhin.

 

LA CAMPAGNE DE POLOGNE (1919-1920)

La France, poursuivant sa politique de lutte contre le bolchevisme, envoie en avril 1919, un groupe de conseillers militaires commandés par le général HENRYS (Mission militaire française pour la Pologne).

Sur sa demande, le 13 avril 1919, L.R.VIARD est mis à la disposition du Comité National Polonais et prend le commandement du 7e Régiment de Chasseurs Polonais le 25 du même mois. Le 10 mai, avec cette unité, il débarque à Nowy-Dwor, près de Varsovie.

Le 27, il débarque à Tarnopol en Galicie. Il prend part à l’offensive d’août, septembre et octobre qui devait porter l’armée polonaise sur le Goryn en Ukraine.

L.R.Viard à Niaseilk (Pologne)

 

Promu Général de Brigade le 24 septembre 1919, il prend le commandement

de l’infanterie de la 3e Division de Chasseurs Polonais et termine à ce poste l’offensive à Jitomir, chef-lieu de la Volhynie, en Ukraine.

En février 1920, L.R. VIARD est désigné pour diriger le centre de perfectionnement des Officiers Supérieurs et Subalternes à Rowno, puis, en juillet, celui de Przemys.

Le 19 juillet 1920, il reçoit la cravate et la croix de Commandeur de la Légion d’Honneur.

 

LE REPOS DU GUERRIER

Rentré en France fin 1920, il passe au cadre de Réserve en 1921, comptant près de 38 années de service, 34 campagnes dont 13 de guerre.

Il s’installe dans son appartement à Courbevoie.

Au cours de sa carrière, le Général VIARD, ne s’est pas fait seulement remarquer comme soldat au sens purement militaire du mot. Il fut au nombre des chefs qui se dépensèrent sans compter pour le bien-être de leurs soldats. Ainsi les unités qu’il commandait étaient plus souvent appelées « Régiments VIARD » que désignées par leur numéro.

« Remarquable administrateur, il a souvent exercé aux colonies des fonctions politiques, administratives et judiciaires. »

Il est Commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de la Croix de Guerre (11 citations), de la Médaille Coloniale avec trois agrafes et de nombreuses distinctions coloniales et étrangères.

 

L’ATTACHEMENT AU PAYS NATAL

En 1916 déjà, il félicitait, encourageait et récompensait les associations qui œuvraient pour le bien de la communauté. Dans son courrier du 27/02/1916, il écrivait à la Société des jeunes filles de Mirebeau qui avait envoyé des colis à chacun des enfants du pays sur le front :

« Je ne saurais trop vous dire combien j’ai été agréablement surpris par votre cadeau, auquel vous avez eu encore la délicate pensée de joindre une lettre fort bien tournée, dont je retiens surtout la reconnaissante intention.

….A mon tour de vous féliciter de penser aux soldats du pays qui apprécieront, comme moi, toute la valeur d’un souvenir venu du cher clocher qu’ils défendent…

C’est dans cette espoir, et en faisant des vœux pour l’amicale de Mirebeau et pour sa très dévouée directrice, que je vous exprime ici, sur le front des armées, ma bien sincère affection.

Signé : Lt-colonel Viard

P.S. – « Permettez-moi de joindre à ma lettre le modeste mandat de 50 Francs. Cette somme vous servira à faire un peu de bien aux soldats du pays, aux déshérités surtout ».

Bien qu’il réside dorénavant à Paris, il garde toujours contact avec son pays d’origine car il est propriétaire de la maison de Trochères. Il y passe les vacances avec sa famille.

Le 23 octobre 1921 le Général VIARD préside l’inauguration du monument aux morts de Mirebeau-sur-Bèze.

Président d’honneur de plusieurs associations et autodidacte cultivé (il fait partie de plusieurs sociétés savantes), il encourage la jeunesse de son pays natal à faire du sport, à prendre soin de son corps et à bien travailler à l’école. Il les stimule par des récompenses lors de la distribution des prix, en fin d’année scolaire. En reconnaissance de son action pour la jeunesse, il reçoit le titre honorifique d’Officier d’Académie.

 

 

Félicitations adressées par L.R VIARD  à l’élève de l’école laïque Yvette FENON.

Yvette FENON-ROZET réside toujours à Mirebeau. Elle a 92 ans.

 

LE DONATEUR

Souhaitant laisser une trace de son œuvre et un souvenir dans son pays, il fait don de livres et de documents à la ville et à l’école publique de Mirebeau. De même, il cèdera à la ville de Dijon des objets de valeur rapportés de ses séjours aux colonies.

 

LE SOUVENIR DU PASSÉ

L.R. VIARD maintient le contact avec ses compagnons de guerre en participant aux réunions annuelles des amicales de ses anciens régiments et préside les cérémonies du souvenir.

Dans ses discours, il apparaît comme un farouche défenseur de la Paix : « La guerre n’est ni bonne, ni belle. Faisons l’impossible pour l’éviter, pour qu’elle ne revienne jamais…La France déclarant la Paix au monde, ce serait un beau rêve

En 1923 à Châlons, constatant que nos anciens ennemis viennent de reconstruire leur puissance, il déclare : « La paix désarmée n’est pas encore possible : gardons une armée qui nous gardera la paix.»

Le poème ci-dessous, adressé lors du banquet annuel du 16 décembre 1934, à Bergerac,

à L.R.VIARD, montre bien l’estime que lui portaient ses « poilus » :

 

« Notre bon Colonel, au noble cœur d’élite,

Prêchait, par son exemple, à chacun le devoir.

Il parvint sans fierté au sommet du mérite

Et ranima, là-haut, la flamme de l’espoir.

Puisse ma pauvre voix se mouvoir comme une onde

Et courir l’univers, munie d’un haut-parleur,

Pour y chanter partout et pour redire au monde

Pourquoi le Deux Cent Neuf vénère son sauveur.

 

Ô muse à bout de souffle ! Rassemble ton courage.

Retends juste ton arc et crible en ce passage,

De ta flèche acérée et de tes dards aigus

Les indignes héros que nous avons connus.

A eux notre mépris, oui, je le crie bien fort,

Pour ceux qui, ne rêvant que tueries ou victoires,

Gravirent avec orgueil les gradins de la gloire,

Et traînent maintenant les chaînes du remords.

 

Amis, de nos chers morts honorons la mémoire.

Donnons à leurs saints noms leur place dans l’histoire

Afin que nos enfants, du passé mieux instruits,

Cultivent tous la Paix, pour en goûter ses fruits.

Avant de nous lever du tour de cette table,

Envoyons tous en chœur un hourrah formidable

Au Général VIARD, ce grand chef, ce grand homme,

Qui fut de ses soldats le plus grand économe. »

Alban VALADIE, ancien du 209e RI

 

DU PACIFISME AU PATRIOTISME

En septembre 1938, devant la menace de guerre, malgré son pacifisme et son âge avancé, L.R.VIARD décide de s’engager en cas de mobilisation générale pour défendre son pays.

Il écrit à E. DALADIER, ministre de la Défense, qu’il a connu au 209e RI alors que celui-ci était lieutenant, pour solliciter un commandement, ainsi qu’à G.MANDEL, ministre des Colonies.

Tous deux promettent de faire appel à lui dès que les circonstances l’exigeront.

En novembre 1939, il apprend qu’il ne peut plus servir son pays pour raison de limite d’âge.

Il se tourne alors :

-vers la Légion Garibaldienne qui l’accueille, mais est dissoute peu après.

-vers la Légion des Combattants Français qui accepte sa collaboration.

-vers l’armée tchécoslovaque qui s’organise sur le sol français

-vers la Légion de Volontaires en Finlande (qui signera la paix en avril 1940)

-vers le corps de Volontaires pour aller combattre en Norvège

-vers le gouverneur militaire de Paris pour lui suggérer de former un corps de volontaires pour la défense de la ville

-et enfin vers le ministre des Anciens Combattants pour servir dans la Garde Territoriale.

La suite des événements rendra vains ses efforts.

Il regagne alors son appartement à Courbevoie où il se consacre à la lecture et à l’écriture.

Après la guerre, il redevient un pacifiste convaincu :

« Tous ensemble, nous avons gagné la guerre, tous ensemble nous gagnerons la bataille de la vie, la bataille de la paix et nous contribuerons à faire de notre pays un pays libre où il y aura du bonheur pour tous. »

 

Louis René VIARD s’éteint à Paris le 1er février 1952 et est inhumé au Père Lachaise.

« Avec le général VIARD disparaît une belle figure militaire, un homme, un chef et un érudit. » (Article de presse).

Le 11 septembre 1954, la place des Marronniers de Mirebeau a été rebaptisée « Place Général L.R.VIARD».

 

FIN de l’article

Cet article, rédigé par Jean-Pierre CARMOI, est le résumé des trois fascicules sur le Général VIARD réalisés pour l’association des ACVG de Mirebeau par JP CARMOI, Annick LEGOUX, Daniel BERTHIER, avec la collaboration de Gérard PÉRU et de la famille du Général VIARD qui a fourni les documents et a donné l’autorisation de publier dans le journal et sur le site des Anciens Combattants.

Les photos ont été fournies par la famille.

Les cartes sont extraites de livres personnels appartenant au rédacteur de l’article : « Atlas colonial de l’Illustration » (1929) et « La France coloniale » d’Alfred RAMBAUD (1886).

 Cet hommage au Général VIARD complète l’article publié lors de l’exposition de 2015.

Il servira d’introduction à ses écrits qui seront publiés par la suite.