En 1940, les soldats coloniaux qui ont participé à la bataille de France ont été faits prisonniers (parfois exécutés) et maintenus en détention sur le sol français car les Allemands n’en voulaient pas sur leur territoire…
« Au mois de Juin 1944, Ernest RENGGLI est remis de sa blessure au bras qu’il a reçue durant le transport d’aviateurs alliés. C’est de nouveau le combat qui reprend le dessus et il décide avec Maurice LORAIN d’aller délivrer des Sénégalais, prisonniers de guerre à Cunfin (52).
Alors que les Sénégalais, enfin libérés, montaient dans le camion, LORAIN et RENGGLI sont surpris par l’arrivée d’une voiture. Rapidement immobilisée par les deux hommes, elle livrait aux maquisards leur premier prisonnier, un capitaine de l’armée allemande, avec armes et bagages. Embarqué dans le camion avec les Sénégalais, il a rejoint la forêt de Châtillon.
L’aventure ne s’arrête bien entendu pas là, car, avec Ernest RENGGLI, il y a toujours des imprévus. Un des Sénégalais, une fois arrivé en forêt de Châtillon, s’est aperçu qu’il a perdu tous ses papiers. Ernest RENGGLI est donc reparti à Cunfin chercher ces documents si imprudemment perdus. Mais, arrivé sur les lieux, il a dû rebrousser chemin : le village était investi par les soldats allemands, certainement à la suite de la capture du capitaine.
Les papiers ont été ramenés par la suite à Layer-sur-Roche par M. CHAUME qui les avait trouvés à Bissey-la-Côte.
Les Sénégalais, armés avec les armes de Layer-sur-Roche, ont été répartis entre le maquis de la forêt de Châtillon-sur-Seine et celui de Montigny-sur-Aube commandé par le Lieutenant Raymond GOGIEN. »
– PC de la Résistance – Layer-sur-Roche – 1994 – Gilles SURIREY