Fontaine-Française
Section dissoute rattachée à L’UF21 Groupement SUD
Référent : Philippe Carriot
1 porte-drapeau
PRÉSENTATION DE LA VILLE
Fontaine-Française est un chef-lieu de canton de 1000 ha situé à quelques kilomètres de la Franche-Comté et de la région Champagne-Ardennes.
ORIGINE ET HISTOIRE
Le nom « fontaine » vient de « Fontanas » à cause de la quantité de sources et de fontaines qui s’y trouvent.
Proche de la « voie d’Agrippa », il est occupé par les Romains et d’autres peuples à l’époque des « grandes invasions ».
Un cimetière mérovingien a été découvert à proximité au lieu-dit « La Motte » (emplacement de la chapelle ND de la motte actuelle) en 1307, Fontaine prend l’appellation de « Fontaine-Française »
Un plan de 1640 montre que Fontaine-Française était fortifié et avait encore 3 portes fermant les 3 rues principales en dehors du château qui défendait la quatrième.
La bataille de Fontaine-Française du 5 juin 1595 figurait autrefois dans tous les livres d’histoire.
Après l’assassinat d’Henri III, Henri de Navarre, protestant, devient roi de France sous le nom d’Henri IV.
La « Ligue » catholique soutient le roi d’Espagne qui veut mettre sa fille Isabelle sur le trône de France.
Pour apaiser les passions Henri IV abjure et devient catholique.
Une grande partie du royaume reconnaît le roi converti mais la Ligue résiste.
La bataille de Fontaine-Française est un des derniers épisodes de cette « guerre de religion » Le « Pré Morot », sur la route de St Seine-sur-Vingeanne, fut le théâtre du combat. Contre un ennemi supérieur en nombre commandé par le Duc de Mayenne, chef de la Ligue, Henri IV fit preuve de bravoure, de détermination et d’adresse durant les premiers contacts qui firent peu de victimes françaises.
Mais la prudence et la ruse eurent raison de l’envahisseur.
En effet la tradition dit qu’il fit ranger ses soldats sur le coteau et les fit passer et repasser, faisant croire à ses adversaires à l’arrivée de renforts.
Les habitants de Fontaine et des pays voisins, armés de fourches et de faux, concoururent à ce stratagème. Le connétable de Castille, allié de la Ligue, n’osa pas attaquer et se replia, croyant que le Duc de Mayenne l’avait trahi.
De son côté, le Duc de Mayenne reprocha aux Espagnols leur indécision et leur manque de courage. Henri IV se contenta de faire suivre ses ennemis jusqu’à ce qu’ils repassent la Saône…
« Si l’on admet que l’importance d’un combat se mesure beaucoup moins au nombre des troupes engagées qu’à la grandeur des résultats acquis, on conviendra sans peine que la bataille de Fontaine-Française a tenu une très grande place dans l’histoire de la France.
Elle a mis fin aux guerres de religion, à l’invasion étrangère et a raffermi l’unité nationale fortement menacée » « pour rappeler le souvenir de cette bataille, outre le pont qui porte cette inscription :
hic Henricus Magnus hostes debellatio
les élus de la province ont fait élever un monument sur la fontaine dite de « Pré Morot ».
Fontaine a, plus que jamais, mérité ce jour-là, son qualificatif de «Française ».
Mais le bourg, situé aux portes de la Franche-Comté, reste exposé aux envahisseurs.
Gallas, général à la solde des Comtois, partit de Champlitte en 1636 avec 50000 hommes pour commencer ses incursions dans le Duché de Bourgogne.
Stoppé à St Jean de Losne, il reprend la route de la Franche-Comté. Fontaine-Française et les villages de la vallée de la Vingeanne furent dévastés : massacres saccages incendies… Épidémies et famines achevèrent ce qui restait, laissant la région en ruine. « Peu d’hommes de guerre ont laissé dans nos contrées un souvenir aussi funèbre».
Au XVIII même siècle, M. de Saint Jullien, seigneur de Fontaine-Française par mariage avec Mlle de la Tour du Pin, fit démolir la forteresse et construire le château actuel pendant que son épouse résidait à Paris … « On dit qu’elle « ne put jamais pardonner ce qu’elle appelait à juste titre le vandalisme de M. de Saint Jullien.»
Elle mit du temps à s’habituer à sa nouvelle résidence.
Amie d’Arts, elle prenait un vif intérêt à la littérature, à la philosophie et au théâtre.
Elle aimait à s’entourer de poètes et d’écrivains : Voltaire, Mme de Staël, Mme Récamier…
Aujourd’hui, le château est ouvert à la visite du 1er juillet au 30 septembre (fermé lundi et mardi). Une magnifique pièce d’eau borde un vaste parc « à la française » planté de 392 tilleuls taillés.
Personnalités militaires du canton :
Le général GANDIL (1822-1877), né à Fontaine-Française fit l’essentiel de sa carrière en Algérie jusqu’en 1870. Il combattit à Sedan où il fut blessé et fait prisonnier. Le général Robert LOTH (1898- 1983), est né à Champlitte.
En qualité de chef d’état-major du maréchal JUIN, il participe à la bataille de Monte-Cassino. En 1957, il est commandant du corps d’armée de Constantine. Il repose au cimetière de St Maurice, village proche de sa Comté natale.
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