9 juin 2018 – TALANT- Cérémonie du Centenaire de l’UNC et de L’UF de Côte d’Or.

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L’U.N.C. et L’U.F. de Côte d’Or se sont retrouvées à Talant pour commémorer le centenaire des deux associations d’Anciens Combattants.

Monsieur J.P. DECOMBARD a fait un discours sur  l’UNC dont il est président.

Puis Monsieur F.P. KERN, président de l’UF AC-VG a retracé l’historique de son association :

 Historique de l’Union Fédérale

Les rescapés du front fondent en 1915-1916 des « Associations de Mutilés et de Réformés. »

La fédération d’assistance aux mutilés organise à Paris la réhabilitation des mutilés avant que ne soit votée la loi à réparation du 31 mars 1919 qui s’inspirait de l’exemple donné par cette fédération.

Le 27 février 1917 René CASSIN sollicite son admission à l’Association amicale des réformés N°1 il fut secrétaire adjoint ; il a écrit ‘’je voulais aider sans briller !’’.

Le 11 novembre 1917 à Paris, des hommes de valeur se révèlent   Marcel LEHMANN, Charles VALENTINO, Gaston VIDAL, Gaston ROGE, Henri BARBUSSE membre de l’Union fédérale jusqu’en 1920 ! Tous ont déjà la sagesse de laisser au vestiaire leurs convictions diverses pour ne penser qu’à la défense des victimes de la guerre. Tous ont fait leurs preuves au combat.

Pour la première fois, des mutilés, des victimes de la plus terrible des convulsions humaines se groupent étroitement pour constituer une fédération, pour affirmer leur solidarité en vue d’une action commune. Voilà pourquoi ce congrès présente, aux yeux de tous, un intérêt passionnant et marque une époque dans notre histoire nationale et dans celle du monde combattant.

Moins de quatre mois après, les 23, 24 et 25 février 1918, à Lyon, René CASSIN intervient avec pertinence ; une large autonomie est laissée aux associations départementales, d’où la dénomination d’ « Union Fédérale ».

En décembre 1919 le journal  ‘’Après la bataille’’ relate :

L’Union fédérale a une politique : cette politique des mutilés pourrait être la politique des combattants, qui ne suppose aucunement un crédo unanime sur la forme du gouvernement, sur une question de la propriété, sur celle des monopoles, sur celle des rapports de l’Église avec l’État, sur le colonialisme, pas plus que sur mille autres questions qui seraient à l’ordre du jour des nations, aussi longtemps qu’il y aura un genre humain. La politique de l’Union fédérale est une politique de réalisations faites au nom des droits de ses mandants, avec le souci de ne jamais accomplir un acte anti-social !

L’Union Fédérale participe à la création de l’U.F.A.C.

L’idée maîtresse naît dès 1940 chez les responsables de l’Union fédérale résidant en zone occupée qui refusent, avec ceux de l’U.N.C et de la Conférence des présidents (et associations nationales) de se soumettre à la décision du maréchal PÉTAIN de dissoudre toutes les associations indépendantes et de créer la Légion française des Anciens Combattants dont tous les présidents seraient nommés par lui.

Par lettre du 18 septembre 1940, signée par RANDOUX pour l’Union fédérale, Jean GOY pour l’U.N.C et LUMBEY pour la Conférence, ils manifestent officiellement leur refus au Maréchal.

La libération permet sans tarder la reprise du projet de création ; le 8 décembre 1944,  Léon VIALA, qui préside aux destinées de l’Union  fédérale, indique au bureau de l’Union fédérale qu’il a été appelé par le gouvernement à donner son avis sur la réorganisation du monde combattant.

En Afrique du Nord, CASSIN et TIXIER ont réalisé, par ordonnance, l’unité propre à éviter un mouvement séparé des jeunes combattants, un texte presque analogue ayant été préparé pour la métropole.

Le 10 décembre 1944, onze délégués de l’Union fédérale sont désignés pour participer au futur Conseil d’administration de l’Union française. PARODI (Ministre du Travail et des Affaires Sociales) reçoit Léon VIALA et s’engage à soumettre au général De GAULLE le projet de statut de l’U.F.A.C ; Très occupé, ce dernier signe cependant le 14 mai 1945 l’ordonnance créant l’U.F.A.C, non sans avoir relu lui-même les statuts avant que ne se prononce le gouvernement.

Ainsi est-on amené à constater le rôle essentiel joué par l’Union fédérale dans la création de l’U.F.A.C. à la tête de laquelle sera élu son premier président : Léon VIALA.

Aujourd’hui, l’Union fédérale vit toujours elle est fière de sa devise :

« SERVIR, SANS SE SERVIR NI S’ASSERVIR »

Après la cérémonie, tout le monde s’est retrouvé pour partager un repas de qualité aux Docks de Bourgogne.

F.P. Kern