La réunion a débuté par une minute de silence en mémoire de nos adhérents décédés et de nos morts pour la France en Opérations Extérieures.
Trois mois déjà nous séparent de notre dernier congrès. Un trimestre durant lequel votre association n’est pas restée inactive et durant lequel bien des activités se sont déroulées.Notons la principale avec la commémoration du 11 novembre 2021 où nous avons enregistré une large participation dans chacune des communes où nous étions présents. Les enfants des écoles ou des conseils municipaux de jeunes ont assuré la lecture du message de l’Union Fédérale. Par ailleurs nous avons déployé de nombreuses actions de communication au plan départemental et cantonal visant au maintien du devoir de mémoire.
À une époque où bien des esprits sont désorientés par des croyances diverses, notamment parmi la jeunesse, l’Union Fédérale de Côte d’Or constitue un grand rassemblement dans lequel peuvent entrer tous les Français, quelles que soient leurs opinions politiques ou confessionnelles. Notre association est obligatoirement neutre et tous les anciens combattants et sympathisants y trouvent l’occasion de méditer sur le sacrifice de nos morts. Il est bon de se rappeler que c’est grâce à eux que notre France demeure.
Au sujet des anciens combattants, si l’on en juge par la dernière actualité, le droit à réparation est en danger.
Déjà, depuis quelques années, des politiques et des hauts fonctionnaires avaient lancé l’idée d’une remise en cause de ce droit sous prétexte de l’adapter au monde moderne, de le transformer et de le mouler dans le droit commun.
Le droit à réparation des anciens combattants, faut-il le rappeler, est inaliénable. Ce n’est pas une aide sociale. Depuis sa création à l’issue de la première guerre mondiale, les Troisième, Quatrième et Cinquième Républiques ont rempli leur devoir de réparation. Aujourd’hui, le monde combattant est en droit de penser qu’une remise en cause de ce droit est en gestation chez certains décideurs.
Deux faits viennent nous alerter sur le danger de cette remise en cause :
– Premièrement, on constate une corrélation étroite entre la parole du politique et celle de la haute fonction publique aux ordres du Ministère des Finances.
– Deuxièmement, un projet de « Forfait Patient Urgence » serait imposé aux pensionnés militaires non hospitalisés après une consultation aux urgences. C’est une proposition moralement inacceptable pour celui qui s’est sacrifié au combat ; c’est commencer à « détricoter » le droit à réparation en le faisant rentrer dans le droit commun.
Le monde combattant, en parfaite cohésion, tient à dénoncer cette tendance à vouloir remettre en cause son droit, et demande :
– le rattrapage de l’Indice PMI à compter de 2005, date de son décrochage,
– l’abandon du forfait aux urgences pour les pensionnés militaires.
Après un tour de table des présidents de section, nous nous sommes dirigés vers « La Vieille Auberge » où un succulent repas nous attendait.
Cette réunion a pu avoir lieu grâce à Lucien PERROT, président de la section de Saulieu et chef d’orchestre de cette belle journée.
G. SURIREY