Nous avions découvert l’enfance du jeune Gérard LOTH dans ses mémoires présentées en 2016, témoignage d’un vécu douloureux partagé par toute une génération. Le 14 juillet 2018 il recevait la médaille d’honneur de la ville de Chenôve (articles à relire dans notre revue ou à revoir sur le site internet de l’Union Fédérale des AC-VG de Côte d’Or).
Le 26 novembre 2020, une cérémonie sobre mais émouvante en l’église Saint Nazaire de Chenôve réunissait sa famille accompagnée d’une représentation de ses amis dans les limites imposées par la réglementation.
Un poignant témoignage lu par ses enfants précédait l’hommage à l’homme, au militaire et au combattant. Il fut rappelé la jeunesse et la scolarité de Gérard, ayant grandi sous l’occupation allemande, époque terrible pour un enfant, mais aussi cruciale pour les valeurs de notre pays. C’est pétri de cette dure réalité que naîtra une vocation, un militaire hautement qualifié, un combattant durant la guerre en Algérie, un officier exemplaire.
Né le 09 avril 1933, il s’engage pour 5 ans le 17 décembre 1952.
Il reçoit une formation militaire et technique sur les bases aériennes de Nîmes et Auxerre.
Affecté à Orange, il est nommé sergent a/c du 01 juin 1954.
Il épouse Gabrielle Charlotte le 19 janvier 1957 ; de cette union naîtra le 15 juillet 1957 leur premier enfant Sylvie Marie Christine.
Après deux rengagements successifs, il est admis le 30 juin 1958 dans le corps des sous-officiers de carrière.
Affecté à BATNA, il rejoint sa nouvelle affectation par voie aérienne le 12 juin 1959. Avec son unité, il fait mouvement le 01 octobre 1959 sur Mécheria qu’il quittera pour Orange le 10 novembre 1960. Un an plus tard, le 01 novembre 1961, il est nommé au grade de sergent-chef.
Après un travail préparatoire assidu, il est reçu au concours de l’école militaire de l’air, promotion 1962, avec le grade d’aspirant.
1963 sera une année forte en événements : le 19 mai il a la joie d’accueillir son fils Thierry Alain, né à Montbéliard, et d’être nommé sous-lieutenant le 01 octobre de la même année.
De 1964 à1967 se succèderont les formations de contrôleur des opérations aériennes, puis de défense aérienne en passant de Romilly à Doullens, avant de rejoindre Dijon qu’il quittera avec le grade de capitaine le 01 juin 1972 pour rejoindre l’état-major de la Force Aérienne Tactique implanté à Metz.
En juillet 1974, il revient à Dijon, commande successivement l’escadron de base, l’escadron des services généraux ; le 01 juin 1977 il est nommé au grade de commandant, puis commande les moyens généraux 40.102.
Le 01 juin 1981, il est nommé lieutenant-colonel avant de rejoindre le commandement de la Base aérienne 102, affectation qu’il quittera le 01 juin 1983 pour s’orienter vers une nouvelle carrière ; il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 31 décembre1983.
Son engagement militaire ne s’arrête pas pour autant : il rejoint immédiatement les réserves et participe activement à des périodes obligatoires ou volontaires.
Ses hautes qualités morales, ses compétences militaires et professionnelles le conduisent à la fonction d’officier de réserve adjoint au commandant de la base aérienne 102 au cours des années 1986 et 1987.
Nommé au grade de Colonel de Réserve à compter du 01 avril 1989, il est admis à l’honorariat de son grade le 31 janvier 1990.
Résident à Chenôve, il adhère à l’association des anciens combattants dont il assurera la présidence en 2010. Son engagement au service des anciens combattants était très apprécié par les adhérents comme des élus. Qui d’autre que le Colonel LOTH organisait chaque année sur ses deniers personnels la dépose d’une rose sur la tombe des morts pour la France inhumés au cimetière de Chenôve ?
Il est titulaire :
-de l’ordre national du mérite,
-de la croix du combattant,
-de la médaille commémorative de la guerre en Algérie,
-de la médaille des services volontaire,
-du diplôme d’honneur de l’Union Fédérale,
-de la médaille d’honneur de la ville de Chenôve.
Les militaires, les anciens combattants, ses amis, saluent ce serviteur de la France à qui l’on doit reconnaître qu’il avait fait sienne cette belle citation :
« La première des vertus est le dévouement à la Patrie » (Napoléon Bonaparte)
Mon colonel, les anciens combattants vous saluent…
Fernand Pierre KERN
-Voir article « Remise de médaille à Chenôve » paru en septembre 2018.
-Voir article « Un enfant dans la tourmente » paru en février 2016.