lors des combats de 1940 dans le Châtillonnais
L’INVASION ALLEMANDE EN JUIN 1940
par Michel DIEY
Les Allemands arrivèrent à Châtillon le lundi 17 juin 1940 vers midi. Il y eut quelques escarmouches entre leurs formations motocyclistes et un détachement de nos chasseurs à cheval, tandis que les avions ennemis mitraillaient les fuyards.
Douze soldats sénégalais furent tués près de Saint-Jean et onze en divers endroits de la ville.
Ce même 17 juin, de violents engagements eurent lieu, notamment à Villaines (64 morts), à Balot (29 morts) à Laignes (30 morts) à Poinçon (6 morts), à Sainte-Colombe (8 morts et 3 civils) au hameau d’Emorots (6 morts). A Aignay, Baigneux, et tout le long de la R.N. 71, les combats furent également féroces. Dans le village aubois de Channes, on releva 47 tués.
La plupart des victimes étaient des soldats coloniaux, avec une majorité de noirs, qu’on appelait d’une manière générale des Sénégalais. Si un certain nombre d’entre eux avaient été tués en combattant, d’autres furent faits prisonniers et ensuite littéralement massacrés.
L’explication d’une telle sauvagerie semble provenir du passage dans la région de la division SS VT.
Les troupes françaises débandées opposèrent cependant en maints endroits de la région une vive résistance à l’envahisseur, malgré une infériorité numérique et matérielle. Leur vaine résistance se soldera par près de 250 morts.
Certaines tombes furent relevées et les corps inhumés dans des cimetières militaires nationaux. D’autres, qui concernent souvent des corps non identifiés, sont demeurées sur place, notamment à Châtillon et à Molesme, et sont entretenues par le Souvenir Français.
L’Association du Souvenir de la Résistance a fait ériger, en 1985, un monument à la mémoire de ces soldats d’outre-mer, sur la commune de Coulmier, en bordure de la route D. 980.
La division SS « das Reich«
Voici, extrait de » La Das Reich et le coeur de la France « , l’histoire abrégée de cette sinistre troupe.
« Cette unité fut créée dès 1935, SS Verfügungstruppe (Troupes SS à disposition). Elle fut formée tout d’abord des régiments « Deutschland », n°1 et « Germania », n° 2. En 1938, elle est complétée par le régiment n°3 « Der Fürher ». Elle reçut le baptême du feu pendant la courte campagne de Pologne en 1939.
Le 10 mai 1940, elle pénètre en Hollande, puis en Belgique. Le 20 mai, elle est en France. Elle participe à l’encerclement de Dunkerque, puis revient sur la Somme. Le 6 juin elle est à Compiègne. Le 14, alors que Paris capitule, elle est à Montmirail. Le 16, elle est à Troyes, puis Cussangy, Bragelonie, Molesme, Channes et Arthonnay,. Le 17, elle tient une ligne Coulmier-Châtillon-Mussy. Les 18 et 19 juin, la division VT progresse en deux colonnes vers le Creusot : la première par Coulmier-le-Sec, Montbard, Semur, Saulieu, Autun; la seconde par Baigneux, Les Laumes, Semur Voudenay, Autun.
Elle continuera son périple pour arriver à Angoulême le 27 juin, puis ensuite stationner à Biarritz. Elle laissera partout sur son passage des traces sanglantes, marquées par un certain racisme.
En avril 1941, elle est en Yougoslavie et en automne en URSS C’est là qu’elle devient la division « Reich », puis « Das Reich ». En mai 1944, elle est ramenée en France dans la région de Montauban. C’est de là qu’elle partira en juin pour rejoindre la Nomandie, semant sur son passage la mort et la désolation, commettant à Oradour-sur-Glane l’un des plus affreux forfait de la deuxième guerre mondiale ».